Il nous arrive parfois d’être envahis par les mêmes pensées, qui reviennent encore et encore, sans que nous arrivions à les chasser. Certaines peuvent être utiles — elles nous aident à réfléchir, à trouver des solutions. Mais d’autres ne font qu’ajouter de la souffrance.
Ces pensées sont souvent appelées pensées automatiques, pensées parasites ou ruminations. Elles peuvent aussi s’accompagner d’émotions intenses ou de sensations physiques désagréables. Alors, que faire quand l’esprit s’accroche ainsi ?
Observer sans lutter
La première étape consiste à prendre conscience de ces pensées ou émotions, plutôt que de chercher à les ignorer ou à les repousser. Plus on tente de les faire disparaître, plus elles reviennent avec force.
S’arrêter un instant pour les observer permet de reconnaître leur présence. Cela ne veut pas dire s’y soumettre, mais plutôt leur enlever une partie de leur pouvoir.
Trier entre pensées utiles et inutile
Toutes les pensées ne sont pas à rejeter. Certaines nous alertent sur un problème réel et nous aident à trouver des solutions. D’autres, en revanche, tournent en boucle sans rien apporter, sinon de l’inquiétude ou de la culpabilité.
Un petit exercice simple :
Demandez-vous : « Cette pensée m’aide-t-elle à avancer ou me bloque-t-elle ? »
Si elle est utile, vous pouvez l’exploiter pour agir.
Si elle ne l’est pas, il s’agit d’apprendre à la laisser passer, comme un nuage dans le ciel.
Techniques pour décrocher
Voici quelques outils issus des approches thérapeutiques comme les TCC et la pleine conscience :
La mise à distance : imaginer que la pensée est inscrite sur un panneau ou une bulle qui s’éloigne doucement.
L’ancrage dans le présent : ramener son attention sur ce que l’on voit, entend ou ressent ici et maintenant.
La respiration consciente : se concentrer sur l’air qui entre et sort, pour apaiser le flux mental.
L’écriture : noter ses pensées pour les poser à l’extérieur de soi et réduire leur intensité.
Retrouver de l’espace intérieur
Décrocher de ses pensées difficiles ne signifie pas les supprimer totalement, mais apprendre à vivre avec elles autrement.
Petit à petit, vous pouvez réinvestir votre énergie dans ce qui compte vraiment pour vous, plutôt que de la laisser captée par des ruminations inutiles.
En résumé
Nos pensées automatiques peuvent être utiles… ou sources de souffrance.
Les observer sans jugement permet déjà de réduire leur impact.
Des techniques simples existent pour s’en détacher et retrouver de la sérénité.
Avec de l’entraînement, vous pouvez apprendre à ne plus subir vos pensées, mais à en reprendre le contrôle.