Nous pensons souvent savoir identifier nos émotions. Pourtant, il est parfois difficile de les reconnaître réellement. La tristesse, par exemple, n’apparaît pas toujours sous la forme de larmes : elle peut aussi se manifester par une perte d’appétit, un manque d’énergie ou, à l’inverse, par un sourire constant qui masque la douleur intérieure.
Observer ses propres signes
Chaque personne exprime ses émotions à sa façon. Pour mieux se comprendre, il est utile de prêter attention à :
nos réactions physiques (tensions, fatigue, perte de sommeil, douleurs),
nos comportements (éviter les autres, compenser par la nourriture ou le travail, se replier),
nos expressions sociales (montrer un visage souriant quand on souffre intérieurement).
Repérer ces signaux nous aide à mettre des mots sur ce que nous vivons.
Émotions dites « négatives »
Nous avons tendance à classer certaines émotions comme « négatives » : la peur, la tristesse, la colère. Parce qu’elles sont désagréables à ressentir, nous cherchons souvent à les réprimer ou à les éviter.
Mais en psychologie, il est désormais bien établi que ce mécanisme produit l’effet inverse : plus nous cherchons à refouler une émotion, plus elle prend de place.
Donner une place à nos émotions
Reconnaître une émotion ne veut pas dire s’y laisser enfermer. C’est lui faire une place, sans jugement, pour éviter qu’elle ne s’amplifie ou ne se transforme en mal-être plus profond.
Quelques pistes simples :
prendre quelques minutes pour identifier ce que l’on ressent,
noter ses émotions dans un carnet,
en parler avec une personne de confiance,
ou simplement se dire intérieurement : « Je me sens triste/colère/inquiet aujourd’hui, et c’est normal. »
En résumé
Reconnaître ses émotions, c’est se donner la possibilité de les apprivoiser et de retrouver un meilleur équilibre intérieur.
Plutôt que de les ignorer, apprendre à les observer et à les accueillir est une étape essentielle pour avancer en accord avec soi-même.